Strasbourg, en plein quartier de la Petite France, à l’angle de la rue Escarpée et de la rue des Dentelles : voici le bien nommé restaurant l’Éveil des sens. Convivialité et cuisine originale sont au menu de cet établissement animé par un généreux chef belge.
Le décor est de bon goût, mêlant tradition et modernité, avec un petit air “bistrot ” de classe.Au rez-de-chaussée, de belles fresques murales d’origine (datant de la moitié du siècle dernier) et une gargouille en grès tout en rondeur veillent sur la clientèle, essentiellement des habitués de la capitale alsacienne et des touristes au palais exigeant.
Son credo ? Marier les spécialités belges – cuisine à la bière, crevettes grises de la Mer du Nord, carbonnade, etc. – avec la gastronomie française.
En saison, les propositions de gibier ne manquent pas à l’appel. Le poisson n’est pas en reste non plus. Dépendant des arrivages journaliers, il ne figure pas à la carte, mais au tableau. Chou farci au saumon.
Quant aux prix, leur lisibilité est d’une simplicité exemplaire : plat unique à midi ou formules midi et soir combinant plat, entrée et/ou dessert, les prix varient d’un peu plus de 16 à 35 euros.
La carte des vins, riche, variée, généreuse et très complète, est l’œuvre de Marie. Notons tout d’abord que l’Éveil des sens propose des vins au verre, une initiative que nous saluons toujours dans cette rubrique, mais aussi… au centimètre (0,80 euro le centimètre de breuvage !). L’offre débute par une belle sélection de champagnes, viennent ensuite des Alsace (Rietsch, Gilg, Lorentz, Adam et autres Freyburger), puis toutes les régions de l’Hexagone, avec une mention particulière pour les rubriques intitulées “Régionaux “, des découvertes ou des coups de cœur de la gracile Marie, comme ce Pin de Parasols-Minervois 2007.
Ajoutons que les vins rosés ont une vraie place et ne sont pas, comme trop souvent, relégués à la portion congrue.Voilà une séduisante adresse à tous points de vue, qu’il faut vite s’empresser de visiter pour réveiller des papilles endormies.
L’Éveil des sens pour un voyage gourmet qui réconcilie Strasbourg et Bruxelles !
Hélène Bertrand
Retrouvez cet article dans le magazine ” La Chasse en Alsace n° 95, avril 2011
En partenariat avec le Journal de Julien Binz
Restaurant L’Éveil des sens
Rue des Dentelles à Strasbourg
Tél. : 03 88 32 81 01
www.eveil-des-sens.com
Recette : Croquettes de pot-au-feu, petits légumes croquants et sauce raifort à la Duvel
Ingrédients (pour 4 personnes)
– 500 g de paleron de bœuf
– ½ céleri-rave – 2 navets- 1 carotte
– 4 os à mœlle
– 1 branche de thym, 1 feuille de laurier- 1 oignon avec 1 clou de girofle – 50 g de persil plat.
Panure
– Farine- 2 blancs d’œufs- Chapelure- Sésame blanc
Garniture
– 4 radis- 4 asperges vertes- 100 g de mange-tout- 4 carottes fanes- Quelques jeunes pousses (épinard, radis, etc.)- 1 betterave rouge cuite
Sauce
– 1 cuillère à café de raifort- 2 dl de crème- 0,5 dl de Duvel- Sel, poivre
Progression :
À faire la veille : Mettre le paleron de bœuf dans une casserole d’eau froide, porter à frémissement, écumer régulièrement. Ajouter les légumes, le thym, le laurier, l’oignon et la queue de persil.
Laisser cuire 2 h 30 doucement. Cuire les os à mœlle 20 minutes à four chaud. Débarrasser la viande et les légumes. Les tailler en cubes. Ajouter le sel, le poivre, le persil plat haché et deux louches de bouillon. Mettre sous presse entre deux terrines au moins 2h.
Cuire les légumes dans le reste du bouillon.Battre la crème. Ajouter la Duvel et le raifort. Assaisonner.
Portionner la terrine de pot-au-feu en cubes réguliers et les paner à l’anglaise avec le mélange de chapelure et de sésame.
Dressage :
Frire les croquettes et mettre les os au four. Dresser les petits légumes sur assiette, mettre une cuillère de sauce. Ajouter l’os assaisonné et la croquette. Saupoudrer avec un peu de fleur de sel.
Bon appétit !
Le chef recommande un Pinot gris sec 2008 du Domaine Riestch Mittelbergheim.