Après une épreuve digne d’une compétition sportive de haut niveau, le Jury du Bocuse d’Or 2017 a finalement décerné le titre suprême à l’équipe américaine, et à son chef new-yorkais Mathew Peters.
Les Etats Unis qui remportent pour la seconde fois de leur histoire ce trophée prestigieux, devant la Norvège, Bocuse d’Argent avec le chef Christopher Davidsen, et l’Islande, Bocuse de Bronze, menée par le chef Viktor Andrésson.
Prix de l’assiette végétale : France
Prix spécial plateau : Hongrie
Prix de la meilleure promotion : Australie
Prix du meilleur poster : Hongrie
L’épreuve aura duré 5h30. Un marathon durant lequel les équipes des 24 pays engagés ont préparé et présenté deux plats imposés.
L’équipe américaine représentée par le chef Matthew Peters et coachée par l’Américain Philip Tessier, lui même Bocuse d’Argent 2015, a séduit le Jury, par deux compositions. Les Etats Unis remporte ainsi pour la 2e fois le Bocuse ; en 2015 ils avaient remporté le Bocuse d’Argent. Son plat outre la présentation particulièrement réussie : plateau dominé par des cabosses garnies de volaille reconstituée, des queues de homard dans leurs coquilles et une ribambelle de petits raviers présentés en corolle, dénotait également une prouesse technique. Un ingénieux système avec air pulsé, gardait les aliments au chaud, ce qui aura à coup sûr séduit le jury, plutôt habitué à déguster et noter les plats… tièdes.
DEUX EPREUVES SYMBOLIQUES
« Poulet de Bresse aux crustacés » : c’était le premier thème proposé en 1987 pour le premier Bocuse d’Or. Ce grand classique de la cuisine lyonnaise et française, devenu grand classique universel de la cuisine, semblait tout désigné pour s’imposer comme le thème au plateau pour fêter les 30 ans du Bocuse. Plus qu’un clin d’œil, il a su mettre à l’épreuve l’imagination et la technicité des candidats pour livrer une interprétation contemporaine de ce plat emblématique.
Et puisque le Bocuse d’Or s’incarne délibérément dans la modernité, le thème inédit du « Végétal » s’est également imposé pour l’épreuve de création à l’assiette. Comment livrer une cuisine de goût, généreuse et subtile, en oubliant la viande et le poisson ? C’est à ce pari audacieux, mais hautement responsable, qu’ont dû répondre les 24 finalistes.