Située près du Parc Naturel Régional des Vosges du Nord, surnommée « la capitale de l’Outre-Forêt », Wissembourg se targue d’une belle fréquentation touristique germanophone. Elle offre un beau panorama de son patrimoine historique, avec le sentier des remparts, ses belles maisons patriciennes, qui se sont édifiées autour de l’abbaye gothique Saint-Pierre et Saint-Paul du VIIème siècle.
C’est à Wissembourg que le roi de Pologne Stanislas Leszczynski, (également beau-père de Louis XV) a séjourné de 1719 à 1725. L’histoire raconte que le roi se délectait des Kougelhopfs, mais en dégusta un, sec et rassis, et eut ainsi l’idée de le tremper dans du rhum. Nicolas Stohrer, pâtissier à Wissembourg, fut chargé de créer une recette qui deviendra le baba au Rhum.
Que ce soit chez Daniel Rebert au P’tit Kugelhopf, à la pâtisserie Laurent Criqui (qui vient d’embellir sa façade) ou par exemple à l’Entre-Deux, rue nationale, le baba (ou savarin sans les raisins) devrait être dégusté immanquablement lors de votre prochain séjour à Wissembourg.
Après la visite des sites, de belles tables sauront ravir votre palais. La famille Eberhardt tient l’Hôtel-Restaurant le Cygne faisant la part belle au terroir avec en cuisine le chef Francis Hertrich et son second Anthony Giry. Ils préparent les petites crêpes d’escargots à la crème d’ail, un presskopf de joues de porc salées, sauce ravigote, des «grumbeeredetchle» au chèvre bio de la ferme du Steinbach, sans oublier une belle choucroute.
Non loin de là, avec sa terrasse donnant sur l’hôtel de ville, « La Couronne » sert des bouchées à la reine, un croustillant de pied de porc, et les incontournables tartes flambées. Le « Pont M », quant à lui, révèle une jolie terrasse à l’arrière, avec L’Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul vue sur la Lauter.
Chez Maud et Philippe Meyer, se dégustent l’œuf poché en cappuccino de patate douce bio, émulsion fumée, ventrèche et croûtons ou un joli filet de cochon au lard, cromesquis de boudin noir, panais bio, kaesknepfle et crémeux fumé.
L’incontournable « Belle Vue » chez Guy Clauss et sa soeur Chantal, valorise la cuisine de terroir. Pierre Ludwig, qui a travaillé 10 ans chez Antoine Westermann, en sublimant les schniederspatzles de truite des Vosges du Nord à la confiture d’oignons ou encore les « dampfnudels » caramélisés aux pommes, a cédé son restaurant A l’ange, en novembre 2019 à Maxence Kaster qui l’a transformé en “Chez Max “.
Par Sandrine Kauffer-Binz