J’aime beaucoup quand je trouve dans les livres de cuisine anciens des recettes négligées aujourd’hui, et qui ne déméritent pas pour autant. Tiens, et si vous essayiez cette pâte filée, que je trouve dans le Cuisinier françois, de Pierre de la Varenne (1651) ?
La modernité est telle que je ne change que l’orthographe, en retranscrivant :
« Prenez du fromage frais, broyez-le bien. Prenez aussi autant de farine, et peu d’oeuf, le tout assaisonné ; faites cuire dans un poêlon ; étant cuit, filez la pâte de telle sorte que vous voudrez, puis la faites frire, et la servez en pyramide avec sucre et eaux de senteur. »
Les eaux de senteur ? On connaît l’eau de rose, ou l’eau de fleur d’oranger, mais il y a aussi la vanille liquide, l’aromatisant à l’amande, et j’ai trouvé en ligne des eaux de camomille… et même de lavande : personnellement, j’éviterais absolument cette dernière, car j’ai sous la main un article scientifique qui montre que la lavande contient des perturbateurs endocriniens suffisants pour faire pousser des seins à des petits garçons qui ont trop souvent des sels de lavande dans leur bain !
Le bleuet ? L’hamamélis ? Je n’ai pas fait le travail de recherche bibliographique. La menthe ? Elle ne semble pas poser trop de problèmes, mais je la vois mal dans la recette précédente.
Et, au fait, pourquoi ne pas être certain de l’innocuité des produits, en utilisant ceux de la société Iqemusu, où des composés clairement alimentaires sont purs, dans un solvant parfaitement comestible ? C’est peut-être plus prudent que les extraits de plantes !
Hervé This