“L’Alsace à Paris”, Le Scribe et LeCoq Gourmand fêtent la gastronomie

Ainsi, les fines plumes du magazine dirigé par Bruno Lecoq, Paul Wermus, Albert Nahmias, Jean-Claude Ribaut, Valérie Faust, Isabelle Foret, ont dégusté ici et là quelques mets raffinés. L’équipe éditoriale est composée par ailleurs de Périco Legasse, Jean-Jacques Depaulis, Gilles Pudlowski, et Christian Millau, qui vient compléter ces belles signatures gastronomiques.

Vincent Arnaud, Directeur Général de l’Hotel Scribe a souligné le caractère historico-gastronomique de l’établissement et la vocation créative de son restaurant “Lumière” en référence aux frères éponymes, qui firent du Scribe le berceau du cinéma, mais également à la grande verrière coiffant le restaurant. “En créant la rencontre du visuel et du culinaire” raconte le directeur, “le restaurant Lumière célèbre la gastronomie en tant qu’Art, sa créativité, son audace, et l’émotion qu’elle procure”.

Le directeur rappelle avec plaisir que de grand chefs se sont succédés au fourneau à l’instar de Yannick Alleno, Jean-François Rouquette ou Franck Charpentier, mais dans la soirée, les invités pourront déguster les créations du chef actuel des cuisines Sébastien Crison et du chef pâtissier Eric Barnerias, qui, dans une jolie scénographie sucrée emballa tous les invités avec ses Oiseaux de Feu de Serge Diaghilev, Mini-religieuses Nutella, Pétillant Macaron thé Scribe et sa guimauve, Petits gâteaux en duo de haricots de soja, ganache blanche émulsionnée au Yuzu.

Enfin le directeur a tenu à remercier ” Sonia Dupuis, Bruno Lecoq et toute l’équipe du magazine Lecoq Gourmand, d’avoir réuni cette extraordinaire assemblée de talents, représentant le meilleur de la cuisine et des produits gastronomiques français.”

Les régions de France avaient leurs ambassadeurs, faisant une place toute particulière à l’Alsace, très mobilisée pour célébrer cet événement avec Olivier Nasti chef du Chambard à Kaysersberg, Roger Bouhassoun de la Cheneaudière à Colroy la Roche, Caroline Van Maenen et Hervé Schmitt du Relais de la Poste à la Wantzenau, Philippe Bohrer et Ludovic Kientz, pour le Crocodile à Strasbourg, Pascal Bastian, de l’auberge du Cheval Blanc à Lembach, Pierre Weller de la Source des sens à Morsbronn, Céline Metz, de la cave de la Dîme à Blienschwiller, les eaux de vie Massenez, le vignoble des deux lunes, ou encore la Bière Perle.

“C’est avec joie que nous participons et nous soutenons la première fête de la gastronomie” se réjouit Olivier Nasti, chef étoilé du Chambard à Kaysersberg et Meilleur Ouvrier de France. “C’est un événement, sans précédent, qui valorise les bons produits, le goût, la tradition culinaire, et les talents des nombreux artisans des métiers de la bouche.”

Des tablées de mets raffinés, des guéridons exacerbant le bon, des buffets de mignardises et amuse-bouches à déguster ont valorisé le savoir-faire des chefs et artisans, rassemblant des Meilleurs Ouvriers de France, des chefs étoilés et des artisans récompensés s’illustrant avec des ” Souvenir de Quimper ” Effiloché de Lisette aux câpres, moutarde à l’ancienne, “l’Alsace en Automne” en verrine avec une mousse chocolat blanc à l’érable, une brunoise de marron glacé, une crème de marron, des poires pochées, et une tuile de figue, plus loin le Macaron au pain d’épices et Foie gras de Canard et la Tartelette de boudin à la fondue d’oignons et œuf de caille au plat.

Par ailleurs, Terrine de Foie Gras d’oie en croustillant de pain d’épices, confiture de Baerawecka, Lieu de ligne, Bar de ligne et Homard aussitôt péchés, aussitôt livrés (Les ligneurs de l’ile Vierge), cuisiné par Nicolas Conraux (La butte à Plouider), Foie gras de canard aux fraises et Pinot Noir, gel de Gewurztraminer, Chips de Blé noir et confit d’oignons rose de Roscoff, crêpes de Blé noir, natures, garnies, crêpes de froment, au beurre, au sucre, au caramel, et beurre salé maison, crêpes flambées au grand Marnier et Lambig, Kouign Amann nature, chocolat, pistache, blé noir, tomate, citron, café, basilic, cannelle griotte, ou encore l’Opéra de foie gras et oignons rouges en chutney au pinot noir d’Alsace, gelée à l’amer Fleur de Bière, les produits régionaux du “Ruffe”, la Salade peau de canard et saumon façon hareng mariné aux lentilles vertes du Puy, Moulin à vent Laurent Gerra, de Serge Alzerat, (L’Opportun) ne sauront rendre exhaustive la liste des plaisirs.

Dans les différents salons du Scribe la manifestation accueillait des ateliers pédagogiques avec des présentations de produits, des vins bio, des bouchers-charcutiers, des accords mets/vins, des fromagers, des chocolatiers et caféologues, et des représentants des métiers de l’Hôtellerie, permettant la rencontre de tous les acteurs de la profession avec des jeunes intéressés par ces métiers, mettant en exergue la transmission du goût, du savoir-faire, d’une passion pour une profession, avec pour vocation de réunir, d‘initier et de donner envie de cuisiner dans un esprit de convivialité, de partage et de générosité.

Le boulanger Pascal Barillon, Meilleure baguette de Paris 2011 est le fournisseur officiel de L’Elysée, Edouard Berry et Xavier Carpentier, présentant leurs vins bio, Michel Wines /Flottes O.trement, ou encore Eric Lefebvre (Cercle des Fromages) Meilleur Ouvrier de France, ont partagé leur savoir-faire en acceptant de répondre aux questions des jeunes venus découvrir leur métier.

Cette manifestation a également accueilli son Excellence l’ambassadeur des Etats-Unis en France, Charles Rivkin qui confère un attachement tout particulier pour notre gastronomie, dont rappelons-le en ce jour de fête, le repas des Français a été classé au patrimoine immatériel de l’Unesco. L’ambassadeur, déjà présent à l’occasion de la présentation du livre des plus belles tables de France, a débuté les festivités dès lundi en ouvrant à quelques 300 privilégiés, le jardin de l’ambassade américaine à Paris, permettant de découvrir une centaine de plantes biologiques.

” Mon épouse Susan a créé à la résidence un jardin biologique sur le modèle de celui de Michelle Obama à la Maison-Blanche” raconte son Excellence. “Ce potager, composé d’une centaine de plantes biologiques est destiné à promouvoir une nourriture plus saine, équilibrée, plus respectueuse de l’environnement et de bien montrer le lien entre les produits que nous consommons et la terre, dont ils sont issus. Et c’est d’ailleurs la terre qui est le thème de cette première fête de gastronomie française, déclinée en terme du terroir, dont l’anglais n’a pas d’équivalence.”

Cinq chefs, dont l’Alsacien Philippe Bohrer, avaient été invités pour préparer des mets, incorporant des ingrédients du potager.

Bruno Lecoq a présenté la série d’ateliers construits sur le thème de la transmission des savoirs, remerciant “tous les professionnels qui ont accepté d’y participer en nous offrant un peu de leur temps, si précieux. Ils ont illustré quelques-unes des valeurs essentielles de la gastronomie que sont la générosité et le partage… Ce sont deux valeurs auxquelles notre magazine est particulièrement attaché”

Sophie Mise, la commissaire en charge de l’organisation de la fête de la gastronomie a souligné que cette initiative était une évidence et qu’il était temps de la “célébrer”, de réparer en quelques sorte cet oubli.

Cette fête a pour vocation de mettre à l’honneur les cultivateurs, les acteurs et producteurs du champs à l’assiette, de promouvoir tous les métiers de la viticulture, de l’hôtellerie et de la restauration “parce que si aujourd’hui on parle beaucoup des chefs de cuisine, il y a tout un travail d’équipe, une foule d’employés qualifiés et compétents en back-office” souligne-t-elle.

“Souhaitons-lui le même destin que la Fête de la Musique qui rayonne aujourd’hui dans le monde entier ” a conclut Bruno LeCoq, invitant les convives à déguster les préparations de tous ces acteurs gourmands du jour !

Par Sandrine Kauffer
Crédit photos ©SandrineKauffer