Le Magazine mensuel ” La Chasse en Alsace” a publié un article sur “La Table de Michèle” à Mulhouse (68). Crédit photos ©Boris Selke.
Un cadre dépaysant à souhait. Une cuisine authentique à volonté. Une chef gourmande à faire rougir et sympathique pour nous faire revenir. Qui suis-je ? La Table de Michèle, à Mulhouse, forcément !
Comme cette femme chef ne peut pas renier ses premiers amours pour la nature et les arbres, elle a orné son établissement de notes bucoliques et de souvenirs de campagne. La tempête de 1999 lui a permis d’habiller une partie des murs de troncs arrachés par le vent. Une écorce bordée de mousse recouvre le béton d’une colonne.
Luminaires d’Yves Carrey, toiles d’artistes locaux. Ici, pas un objet n’est sans histoire. Tout raconte l’hôtesse, une femme gourmande et esthète.
Sa cuisine le raconte. Cuisine créative; l’assiette est toujours belle et quand arrive le plat, le bol ou la cocotte, soulever le couvercle annonce le prélude. Notes épicées, suites fruitées, vents de fraîcheur…
Michèle orchestre subtilement le sucré et le salé, les herbes et les épices, les parfums et les saveurs. Parce qu’elle est autodidacte, elle n’est bridée d’aucune façon et se ” fiche” des convenances. Elle invente selon son cœur et son inspiration dans le seul but de faire plaisir. Aussi, quand elle choisit de surprendre, c’est toujours dans la douceur.
Ses desserts ne s’oublient pas, sans doute parce qu’ils convoquent l’enfance. Profiteroles crème glacée vanille, crème anglaise, chocolat noir et chaud. Torche aux marrons. Irish Coffee pour les amateurs. La panacotta au lait de noisette ose l’original avec un nappage de chocolat chaud et noir, une crème glacée au lait d’amande et des amandes grillées.
Une cinquantaine de références seulement, mais de jolies bouteilles et de belles trouvailles sélectionnées dans tous les terroirs de France. Saint-Joseph, Vieux Télégraphe, Parallèle 45 Jaboulet blanc ou rouge, Clos l’Évêque de François Brotheau, Domaine La Liquière Cistus, blanc Faugères… Sans oublier les flacons d’Alsace, ceux de Cattin à Colmar ou du Domaine de Martin Schaetzel, vinificateur hors pair, parmi les premiers à expérimenter la culture bio sur quelques parcelles, avant de passer en biodynamie sur l’ensemble du vignoble.
La Table de Michèle est décidément une belle et agréable table. On en sort avec l’agréable sensation d’avoir été ailleurs, le temps d’un déjeuner ou d’un dîner, dans un voyage où tous les sens sont interpellés.
Par Anita Muller
Retrouvez cet article dans le magazine “La Chasse en Alsace” n°89, juillet et août 2010
En partenariat avec le Journal de Julien BInz
La Table de Michèle
16 rue de Metz – 68 100 Mulhouse
Tél. : 03 89 45 37 82.
www.latabledemichele.fr
Fermeture hebdomadaire, samedi midi, dimanche et lundi.
Recette : Les noix de Saint-Jacques aux asperges
24 noix de Saint-Jacques (sans le corail)
12 asperges blanches
8 asperges vertes
40 cl de crème liquide
½ cuillère à café d’ail concassé
Piment d’Espelette
Sel, poivre
Les laisser cuire cinq minutes si elles sont petites et sept si elles sont plus grosses.
Vérifier leur cuisson en piquant la pointe d’un couteau.
Les sortir délicatement à l’aide d’une écumoire et les plonger dans une eau très froide à laquelle vous aurez ajouté des glaçons.
Chauffer une poêle dans laquelle vous aurez versé un filet d’huile d’olive.
Poêler les noix de Saint-Jacques 1,30 minute de chaque côté.
Assaisonner avec l’ail, le sel et le poivre.
Ajouter les asperges cuites, refroidies et coupées en morceaux de trois centimètres de long.
Saupoudrer de piment d’Espelette et arroser de la crème.
Faire cuire deux minutes à petits bouillons et servir sur des assiettes chaudes.
Suggestion : servir avec une purée de panais ou de céleri, arrosée d’un filet d’huile d’olive aromatisé aux truffes.