La Salamandre de Franck Meunier affiche la règle des 4 C

La Salamandre de Franck Meunier affiche la règle des 4 C

Incarnée par les 4-C : Café / Cantine / Cabaret / Club, la nouvelle Salamandre, mythique lieu de festivités à la Krutenau, a ouvert ses portes vendredi dernier, le 16 septembre dans un décor inédit.

Adeptes des apéros, amis du spectacle vivant, amoureux du dance floor et amateurs de cuisine française “franchouillarde”, conviviale, se donnent rendez-vous à la Salamandre, la nouvelle adresse de Franck Meunier, dirigeant du Groupe FHB.

À 39 ans, à la tête de cinq établissements strasbourgeois (La Barco Latino, l’Atlantico, les Aviateurs, la Salamandre, La hache) Franck Meunier en véritable “addict de la nuit” comme il se définit, aime diversifier ses activités.

Bars, restaurants, clubs, le dirigeant du groupe FHB s’intéresse aux établissements qui ont une histoire, des institutions strasbourgeoises à l’instar de la Java, des Aviateurs, de la Hache et plus récemment la Salamandre.
Il reconnait volontiers faire des “achats coup de coeur”, se booste et se motive en relevant sans cesse de nouveaux défis, ne restant jamais sur ses acquis.


“Boulimique de travail”, Franck Meunier entrepreneur, restaurateur autodidacte raconte son parcours universitaire contrarié dans un premier temps, pour faire plaisir à ses parents.

Né à Epinal en décembre 1971, le jeune garçon déjà plein de ressources, qui rêvait “d’être patron d’une discothèque ou acteur” a pas mal bourlingué, suivant les aléas des mutations professionnelles de son père militaire.

Il a grandi à Paris (7-8 ans) puis a vécu deux années en Allemagne, 5 à Rennes, 5 autres à Clermont-Ferrand, avant de poser ses valises à Strasbourg, suivant les cours à l’Université Louis Pasteur. Toutes ces années de “mobilité” auront eu raison de renforcer sa capacité d’adaptation, d’intégration, de recommencer, reconstruire, pour recréer, sans cesse, un nouvel environnement et s’y épanouir.


Un Bac C, suivi d’un DEUG de physiques, Franck Meunier peut se targuer d’un joli parcours universitaire soldé d’une maîtrise en mécanique des fluides, qui devait le conduire tout droit vers la recherche ou l’ingénierie, mais Franck Meunier finit par décrocher également un D.E.S.S. de gestion des entreprises à l’IAE de Strasbourg (Institut d’administration des entreprises).

Ces années durant, il s’est passionnément investi dans les responsabilités de la vie estudiantine, où il remplit les fonctions de secrétaire général de l’AFGES (Association Fédérative Générale des Etudiants de Strasbourg) avant d’en prendre la présidence et d’assumer également la gestion du Caveau (Discothèque étudiante) et du R.U. (Restaurant Universitaire).

L’étudiant fait la connexion du monde de la nuit et de la restauration. Ses études prennent fin en 1997 et l’année suivante, son destin semblant à présent tout tracé, il rachète la pizzeria Aldo, pour la transformer en Caprice de Stars


Franck Meunier interviewé par StrasTV
Il fait ses armes en salle après avoir fait un stage de deux jours chez “Brock and Stock” un restaurant italien sur les quais. “Je voulais voir et apprendre” se souvient-il. “J’ai une très bonne mémoire visuelle et gustative” admet l’autodidacte. Et au besoin, il remplaçait son chef cuisinier en formation accélérée.

Puis les transactions, rachats, ventes, acquisitions, et reventes se succèdent.

En 2002, il acquiert le célèbre bar la Java, l’année suivante, en 2003, il revend Caprice de Stars. En 2006, le rafiot, l’Atlantico et les Aviateurs, véritable institution strasbourgeoise, entrent dans son giron. En 2009, “le barco latino, sur le quai des pêcheurs rejoint sa flottille et il dépose fortuitement la marque “Strasbourg plage”.

En 2010, le mercato se poursuit avec le rachat de la Hache, le plus ancien restaurant de Strasbourg, La Taqueria, un restaurant tex-mex, et La Salamandre. La même année (2010), il se sépare de la Java et l’année suivante en 2011, il revend le Rafiot ainsi que La Taquéria, rachetée à Jean-Louis de Valmigère, pour la céder à Cédric Moulot.


Franck Meunier et Sébastien Bon, le directeur commercial de FHB
“Je me suis séparé du Rafiot, ce qui a pu paraitre comme une incompréhension, mais ce n’est pas le quai entier qui m’intéressait, c’est son développement, je crois davantage aux poles d’attraction” précise-t-il, “et quand j’ai atteint mes limites de développement, je préfère revendre, tout simplement.”

Aujourd’hui le groupe FHB emploie plus de 100 salariés, répartis dans 5 établissements. Près de lui, opère un noyau dur dont Sébastien Bon, Florian Salmon et Aurélie Rigaud.


Septembre 2011, la Salamandre, à l’instar du reptile amphibien, prend vie à la nuit tombée. Trouvant sa plénitude nocturne, la Salamandre, la nouvelle “discothèque avec restaurant” d’une centaine de places, annonce une amplitude d’ouverture allant de 17h à 7h du matin ! Pas moins ! L’idée est d’y passer toute la soirée/voire la nuit de l’apéro, au resto, à la discothèque.

15 à 20 salariés s’activent sous la responsabilité de Muriel Richard, qui collabore avec le groupe FHB depuis 8 années, commençant par la Java, poursuivant au Rafiot avant de faire l’ouverture rue Paul Janet.

Dans sa nouvelle version, La Salamandre réunira tout ce qu’elle a été depuis sa création : café, resto, club et salle de spectacle et pour la première fois une véritable cuisine a été créée, lumineuse et fonctionnelle, en lieu et place des anciens bureaux.


Le décor des années 70-80′ nous projette dans l’ambiance des tendres années, à moins qu’on ne replonge carrément en enfance. Pensée et agencée par l’architecte Fabrice Perrez (Les Agenceurs), La Salamandre se dévoile (pour un montant total des travaux de 450.000€) dans une atmosphère élégamment kitsch aux couleurs flashy (rouge, orange, jaune) agrémentée d’objets insolites ; Babyfoot, flipper, rubik’s cube géant, qui confirment cet esprit. Manga, vieille enseigne, signalisation de rue, de métro, établi, R5 customisée sur un scène retro-éclairée, boule à facettes incarnent les années vinyles. Héros de BD, affiches de ciné, vieux 45 tours, nous feront définitivement basculer.

Casimir, jeux de sociétés, machines à écrire, anciennes boîtes aux lettres finiront par vous donner le sourire, vous transportant, dès la sortie du bureau, à l’heure de l’apéro dans un autre espace temps, pour se réfugier dans d’heureux souvenirs passés, et se détendre au présent, en pensant au futur d’une belle soirée.

Le C du Cabaret. Du mercredi au dimanche, La Salamandre accueille sur un espace scénique de 24m2, des artistes amateurs et professionnels de chant, danse, burlesque, théâtre, cirque, magie, ou poésie.

Le C du Club. A partir de 23h, 2 DJs résidents enflammeront le dance-floor sur les tubes des années 70/80/90.

Le C du Café/Apéro. Dès 17h avec ou sans tapas, sur tabourets/mange-debout ou installés confortablement sur des canapés avec une jolie carte d’amuse-gueules régionaux, dont les rillettes du Mans, le saucisson du marché, les sardines au basilic, les p’tits légumes croquants, le saumon fumé maison, Harengs marinés, ou l’oeuf dur avec sa coquille, en tout une quinzaine de bouchées à déguster jusqu’à 22h.

Dans la salle à manger…
Le C de la cantine. Avec ses allures de guinguette, son papier peint psychédélique, ses carreaux rouges, la cantine, dénommée “salle à manger” d’une capacité de 42 couverts rappelle à la fois notre chambre d’enfant et la cuisine de maman.

Dans la toute nouvelle et lumineuse cuisine, on retrouve le chef Fernand Graff, Alsacien originaire de Wissembourg, qui a travaillé pendant 20 ans à la brasserie le Romain à Strasbourg, avant de rejoindre Roger Sengel au Clou en 1993. “Aujourd’hui c’est un nouveau challenge, mais on a les meilleurs produits et de bons outils, on ne peut que réussir” souligne-t-il, lançant un regard complice à son second, Charles Sengel, fils de son ancien patron.

Fernand Graff, qui avait quitté le clou pour un tiers établissement, s’est présenté pour le poste de chef de cuisine, puis a recruté son équipe, rappelant près de lui, Charles Sengel, 23 ans, formé au Cefppa d’Illkirch. Il avait rejoint le restaurant Le Clou de son papa en 2003, fait un breack d’une année en Angleterre, avant d’y revenir.


Fernand Graff et Charles Sengel
A la carte, le chef met à l’honneur des plats familiaux qu’on cuisinait le dimanche, en famille, à l’instar de la blanquette de veau à l’ancienne, L’estoufada de boeuf bourguignon, le poulet de Bresse au vin jaune, L’Andouillette de Troyes, le boudin noir de pommes confites, écrasé de pomme de terre, le cassoulet de Castelnaudary, l’entrecôte de 200 ou 400g, la quiche lorraine ou les escargots au beurre d’ail.

“C’est une cuisine franchouillarde, en provenance de différentes régions” précise Franck Meunier. Le concept invite à savourer une popote simple et chaleureuse, gourmande et généreuse, de terroir et de qualité, saupoudrée de musicalité.

La Salle à manger sert jusqu’à 5h du matin le mercredi, jeudi et dimanche et jusqu’à 6h du mat’ le vendredi et le samedi.

Charles Sengel, Muriel Richard, Fernand Graff
La Salamandre combine 4 espaces à consommer à la carte ou successivement jusqu’à 7 h du matin, mais dans le respect du voisinage grâce à la création d’un fumoir de 12m2. En effet, la Salamandre tient particulièrement à s’inscrire dans les valeurs du code de la nuit, et donc, toute sortie sera définitive !

Par Sandrine Kauffer
Crédit photos ©SandrineKauffer

La Salamandre,
3 rue Paul-Janet,
67200 Strasbourg
03 88 37 32 00
www.lasalamandre-strasbourg.fr
Carte 23€
Le mercredi, le jeudi et le dimanche de 17h à 6h et le vendredi et le samedi de 17h à 7h
Prix d’entrée à partir de 23h: 5€. After à partir de 3h30 : 15€