Richard Meier, patron du Restaurant La Rivière, rue des dentelles à Strasbourg a remporté le trophée de Table étrangère de l’année, décerné par Gilles Pudlowski dans la dernière édition de son guide PUDLO ALSACE 2013.
Retour dans cette fameuse ruelle, qui était jusqu’à peu, la plus étoilée Michelin d’Alsace. Richard Meier, frère de Babeth Lefèvre, restaurant la Cambuse, a ré-ouvert le restaurant la Rivière, en 2010.
Se promenant au cœur de la petite France, comment ne pas s’arrêter devant cette devanture de restaurant, ouverte avec des tabourets disposés à l’extérieur, configurant les fenêtres, tel un comptoir de saveurs. La Lumière tamisée confère une intimité pudique à la salle, pleine de charme, où l’exploration de l’univers de Richard Meier, est un enchantement. La découverte des sujets insolites se mérite, telle une révélation, récompensant la curiosité et l’observation, interrogeant le patron pour avoir les clés de la compréhension.
Les voyages forment la jeunesse, dit le dicton, certes, mais le sport et la diététique aussi, soutient ce jeune quinquagénaire, fringant marathonien, qui parcourt le monde à la recherche de nouveaux produits asiatiques de qualité. La nourriture que nous ingérons a un sens et une valeur nutritionnelle. Jusqu’ici pas de réelle révélation. Mais Richard Meier atteste de la qualité saine, diététique et très digeste des aliments cuisinés à la carte de son restaurant.
Né en Afrique, Richard Meier est arrivé sur les terres Alsaciennes à l’âge de dix ans. “Ma maman était vietnamienne et mon papa Français” explique-t-il, “Je suis un Eurasien ! s’exclame-t-il, soulignant toute la richesse du melting-pot culturel, qu’il décline en science exquise culinaire.
Celui qui tenait la “Rivière des Parfums”, puis avait créé le grandiose et avant-gardiste restaurant Le “R”, Grand Rue à Strasbourg (une Annexe de la Rivière), repris par le Groupe Nasti, en Flamme & Co. Cela fait moins de deux ans qu’il a réouvert, avec plus de sagesse, la Rivière, proposant une nouvelle version de l’ex-Rivière des Parfums, rendant, hommage sa maman avec une carte dédiée à “My Mother’s Kitchen.”
C’est une cuisine contemporaine, fusion, complexe et riche d’enseignements. Pour les néophytes, l’idéal pour bien l’appréhender, et de se nourrir au préalable des conseils de dégustation de Richard Meier, votre guide culinaire de la soirée, qui annonce avec pédagogie, l’énoncé des mets.
On respecte à la lettre les consignes, sous peine d’en perdre la quintessence de l’harmonie gustative. Tel un protocole, on suit un rituel, laissant la part belle au Konomono de Légumes Marinés, Kimchi de Légumes Cuits pour “nettoyer le palais” s’appuyant sur une certaine acidité, amenant aussi du croquant et de la fraicheur, entre chaque nouvelle saveur.
Sashimi, Tataki, salade de méduse, kimchi, wasabi, épices, coriandre, rouleaux de printemps, dim-sum, nems, tempura, citronnelle, gingembre, sésame, jasmin, thé vert genmaicha, voici en quelques mots clés, le programme des festivités.
En entrée une soupe de Hué aux quenelles de crevette, une salade de Guotie de daurade, roquette, main de Budha, balsamique chinois, des nems “self-made” ou une carte de raviolis frais minute, cuisson vapeur, bouillon ou frit seront une belle introduction. Les plats en destructuré rempliront la table de multiples contenants ; un Rumsteck de Boeuf Hugo Desnoyer, grillé en Bulgori de sésame et son bouillon aux épices vietnamiennes, les Saint-Jacques Baies de la Somme Edouard, scandées en Tiradito de yuzu frais, bouillon à la mandarine, fumé, seront accompagnés par exemple de pâtes jaunes végétariennes bio à l’huile doive bio Moulin des ombres, Bami Goreng aux épices douces, Baies de Goki, Komono (légumes acide-sucré mariné du Japon) et Kimchi (légumes de Corée)
Par Sandrine Kauffer
Crédit photos ©SK
La Rivière
3 rue des Dentelles
67000 Strasbourg
Tél. 03 88 22 09 25