Malgré la crise du Covid, 2020, est leur année. Elodie Dreher et Pierre Irion ont été remarqués par le guide Gault et Millau et les équipes d’inspecteurs de Marc Esquerré. En septembre 2020, ils recevaient à l’auberge de l’Ill lors du Gault Millau Tour Grand Est, 2 prix, ce qui est plutôt rare ! Elle le prix de la salle et lui le prix des techniques d’excellence. Avec la note de 14/20 et deux toques, en décembre 2020, ils font également partie de la sélection du “guide des 109” du Gault et Millau, les 109 tables en France, qui viennent d’ouvrir et à suivre absolument.
Diplômé du lycée Alexandre Dumas à Illkich, Pierre Irion est passé par quelques belles maisons : le Relais de la Poste à La Wantzenau chez Jérôme Daull, Lameloise à Chagny ou encore à l’Arnsbourg avec Jean-Georges Klein où il exerçait lorsque la maison a décroché sa 3ème étoile Michelin.
Après un nouveau passage chez Jérôme Daull, Pierre Irion fait en 2006 l’ouverture du restaurant Le Domaine Du Lac à Guebwiller : pour lui, une première place de chef de cuisine et une formation complémentaire en direction, gestion et management puisqu’il est aussi directeur du complexe hôtelier jusqu’en 2014, année où il rejoint le restaurant Côté Lac à Schiltigheim.
Une aubaine pour Pierre Irion qui, de son côté, après un peu plus de quatre ans à Côté Lac, aspire à quelque chose de plus simple. Car le restaurant a tout pour leur plaire, à lui et sa compagne : un cachet alsacien, une situation au cœur du vieux Schiltigheim rénové, une surface raisonnable (38 couverts) permettant de travailler à deux en cuisine et en salle et une terrasse pouvant accueillir 30 personnes.
Le jeune, et aujourdhui ancien, propriétaire Alexandre Ludwig leur cède le fonds et les voilà lancés ! C’était en mai 2018. Trois mois plus tard, L’imaginaire version Elodie et Pierre Irion ouvre ses portes, complètement transformé à l’intérieur avec une nouvelle identité, douce et cosy, où on se sent bien.
Il explique : “Je travaille des produits frais. Je cherche une cuisine dynamique, ce qui m’amène à rarement faire les mêmes choses. Pour un même plat, par exemple, le dressage peut varier d’un jour à l’autre, voire d’une assiette à l’autre sur un même service. Tout dépend de mon ressenti à ce moment-là. Le tableau est différent à chaque fois car le client doit sentir que le dressage a été réalisé spécialement pour lui.”
Le chef veut se sentir libre de faire ce qu’il veut, sans prétention. Il ne souhaite pas une cuisine trop “calibrée” même s’il comprend que cela doit la règle dans des maisons étoilées. Il ajoute : “comme je suis assez gourmand et que j’aime tout, je cuisine tout.”
Un menu Affaire (17 euros pour une entrée et un plat) complète la carte qui change au fil des saisons à raison d’une entrée, d’un plat et d’un dessert à chaque roulement.
Photos : Nis et For et ©Sandrine Kauffer-Binz
L’imaginaire
Pierre Irion et Elodie Dreher
18 rue Principale
Schiltigheim
03 88 62 43 38
www.limaginaire.fr