Coté sucré, Côme de Chérisey a sacré Cédric Grolet (le Meurice à Paris) pâtissier de l’année du Gault Millau 2018.
Chef pâtissier du Meurice à Paris (75), Cédric Grolet a le vent en poupe, le digital enflammant sa communauté sucrée, devenant un véritable phénomène, loin d’être éphémère, éditant son premier livre « fruits » ; la nature plantée au cœur de son inspiration.
Avec un discours réflexif, le jeune trentenaire étonne par sa maturité introspective. Où serais-je dans 10 ans ? Comment entreprendre ma vie?», s’interroge-t-il. « Comment développer ma marque éponyme ? La faire voyager à travers les continents », s’inspirant de son modèle Pierre Hermé ?
Ses projets : ouvrir des écoles de formation, transmettre son savoir-faire à des milliers de stagiaires en simultanée. Pour Cédric Grolet, ambition ne rime pas avec prétention, mais avec travail et passion.
Formé chez Fauchon il intègre la brigade du Meurice en 2011. De la noisette au St-Honoré, du Rubik’s Cube aux fruits sculptés, il refuse d’altérer la pureté du produit. Ainsi, l’acidité d’un citron ne doit pas être (dés)équilibré avec du beurre ou du sucre.
Les concours ?
« Ma vie est un concours », répond-t-il. «Faire vivre la pâtisserie du Meurice est un concours chaque jour. Je préfère mettre mon énergie dans un projet global que de m’entrainer pendant un an pour une journée où je devrais être en compétition avec les autres. En 5 ans j’ai façonné le laboratoire du Meurice, il fonctionne comme une horloge 7/7 avec une trentaine de pâtissiers, me permettant de voyager, de faire des Masterclass dans le monde entier».
En octobre 2017, les Grandes Tables du Monde lui remettent à New-York le prix du meilleur pâtissier du monde et il publie son premier livre FRUITS
Que rajouter ?
«Je suis heureux ! » L’alchimie de son œuvre trouve son équilibre dans le compromis entre diététique et gourmandise. Et si au delà de la cuisine santé, le gourmet serait en attente d’une pâtisserie saine ?
Voilà une nouvelle tendance que ce technicien à la taille mannequin, pourrait à merveille incarner.
Par Sandrine Kauffer