Valère Diochet : une cuisine traditionnellement authentique

Depuis 2004, avec son épouse Véronique Diochet en salle, l’ancien second d’Antoine Westermann, alors patron du Buerehiesel, trois étoiles Michelin, officie au restaurant Le Pont aux Chats à Strasbourg.

Il force le respect en envoyant une carte si qualitative, seul, dans espace de travail réduit à 7 m2, où tout doit être minutieusement organisé et impeccablement rangé, où chaque geste se doit d’être précis et chaque pas compté.
Un travail d’horloger.

Sa créativité doit s’adapter aux contraintes spatiales ; ses compétences n’en sont qu’exacerbées, son talent valorisé et le résultat ne peut être qu’admiré.

Valère Diochet choisit le parti d’exécuter une cuisine traditionnellement authentique, généreuse, avec des bons produits, un assaisonnement juste et une cuisson irréprochable.

Une cuisine spontanée, à son image : sans poudre aux yeux, franche et sincère.

Une discrétion médiatique contraste avec toutes les distinctions décernées par les guides gastronomiques. Et force est de constater que sa cuisine fait l’unanimité.

Gilles Pudlowski fait de l’ouverture du Pont aux Chats l’événement de l’année 2005 et le GaultMillau lui attribue immédiatement 14/20 et le “coup de cœur de l’année”.
L’année suivante, Valère Diochet est nommé Espoir 2006 par le guide Michelin, ainsi qu’en 2007 confirmant ainsi l’avenir prometteur et étoilé de cet établissement strasbourgeois renommé.
Le Gaultmillau le confirme “Grands de demain” en 2006, avec la note de 15/20 et deux toques. Cette distinction n’est attribuée qu’à 6 chefs/an dans toute la France.
Enfin, en 2007, il obtient le GaultMillau d’Or, un titre décerné cette année à Olivier Nasti.
En se référant aux critiques des guides gastronomiques, Valère Diochet joue depuis longtemps dans la cour des grands.

Toutes ces récompenses sont le fruit d’un itinéraire d’apprentissage et d’expertise auprès de chefs réputés.

Dès 1983, Valère Diochet entreprend l’acquisition d’un savoir-faire en travaillant dans des maisons renommées ; chez Michel Kéréver à Liffré (deux étoiles), le Chalet du Mont d’Arbois à Megève, la Cote D’Or à Saulieu chez le regretté Bernard Loiseau (3 étoiles Michelin), le Caprice à Washington, Le Cerf à Marlenheim, chez Michel Husser (deux étoiles Michelin), chez Guy Savoy à Paris, (3 étoiles Michelin) au Martinez à Cannes auprès du M. Willer (deux étoiles) au Negresco à Nice chez Le Stanc (deux étoiles Michelin), puis il seconde 14 années durant Antoine Westermann au Buerehisel, (trois étoiles Michelin).
” Tu es mon quatrième chef, on a deux ans pour chercher la troisième étoile” lui avait-il dit. Défi réussi.
Après avoir assuré la liaison pendant deux ans entre Antoine Westermann et son fils Eric Westerman, il a décidé, en 2004, avec son épouse Véronique, de prendre son envol et de s’établir au Pont aux Chats, à la Krutenau.

Partenaire professionnelle accomplie, Véronique Diochet a travaillé 13 années auprès de la famille de Fernand Mischler à l’Auberge du Cheval Blanc à Lembach (deux étoiles Michelin).

Chef de rang, elle s’est construite, patiemment, une solide expérience professionnelle. Polyvalente, elle a su se rendre indispensable aussi bien en réception, qu’en salle, ainisi que dans les services administratifs et comptables.
En 2000, et pendant quatre années, elle a exercé en qualité de sommelière au Buerehisel, formée par Mr Zimmermann.

Enfin, dans son actualité, Valère Diochet a contribué à la rédaction d’un beau livre de cuisine sorti en septembre 2009. ” Les grands chefs par le menu : portraits et recettes “.
Seuls 21 grands chefs ont été choisis. Parmi eux, Thierry Marx, Ferran Adria, Olivier Roellinger, Alain Passard, Jacques maximim, (…) et un seul Alsacien : Valère Diochet, chef du restaurant Le Pont aux Chats à Strasbourg.

“Les grands chefs par le menu : portraits et recettes” est un bel ouvrage littéraire de la gastronomie braquant son projecteur sur 21 personnalités, en décryptant leur univers, leur histoire, leurs techniques et leur approche du métier de grands chefs. Vingt et un menus de chef, ancrés dans l’histoire de la gastronomie et autant de portraits qui font récit.

Complices et complémentaires, Valère et Véronique réunissent toutes les qualités professionnelles pour vivre harmonieusement et durablement cette belle aventure humaine incarnée au cœur du Pont aux chats.

Nous leur souhaitons une belle continuation et beaucoup de succès dans leur entreprise.

Sandrine Kauffer