Sur la route du Château de Divonne à Divonne les bains, à l’occasion d’un séjour gastronomique faisant la promotion du terroir alsacien, se greffe mémorable escale à L’ Auberge du Pont de Collonges *** Paul Bocuse à Lyon (69), jumelée avec l’Auberge de l’Ill à Illhaeusern (68) comme en témoigne “la place des frères Haeberlin”. Rencontre avec l’Alsacien Christophe Muller, passé chef N°1 dans les cuisines de Paul Bocuse, et rappelons qu’il a été le plus jeune chef à décrocher le titre de Meilleur Ouvrier de France à 28 ans.
Aujourd’hui, c’est à Lyon que le chef, originaire de notre région, nous fait découvrir “l’Empire Paul Bocuse”, décliné en restaurant gastronomique, l’Abbaye voisine, qui réceptionne les grands galas, les 4 brasseries et le dernier né, L Ouest Express.
Christophe apparaît déjà sur la grande fresque murale, appelée la ” rue des Chefs”, qui rend hommage aux cuisiniers qui ont marqué leurs temps : Carême, Fernand et Mado Point, la mère Brazier, les confrères et amis Pic, Bise, Troisgros et Chapel, sans oublier Raymond Oliver. Viennent enfin la famille Bocuse, père, mère, épouse, fille, fils, et tout l’équipage qui contribue à la gloire de Collonges.
L’Abbaye de Collonges de Paul Bocuse, située sur la rive droite des quais de Saône, appartenait dès 1765 à l’ancêtre de Paul Bocuse, qui était meunier, en témoigne le présentoir ” fictif ” à pains et son épouse était cuisinière.
On admire aujourd’hui à l’Abbaye, la cuisine d’époque de Marie, reconstituée à l’identique. On imagine le décor d’enfance de petit Paul Bocuse.
L’Abbaye est alors consacrée à l’activité de banquets et de réceptions et abrite sa collection d’orgues Limonaire. Il expose d’ailleurs le plus majestueux d’entre eux “l’Orgue mécanique Limonaire – Gaudin-1900”, le plus vieux du monde, inscrit dans le livre des records.
Avec pour slogan “Quand la cuisine se fait rapide”, Christophe Muller présente le concept en employant 3 mots clés : – Qualité, simplicité, efficacité-.
Pensé et conçu par les architectes Yves Boucharlat et Pierre-Yves Rochon et idéalement situé à coté du cinéma Pathé à Vaise, dans le nouveau quartier d’affaires en plein développement, Christophe nous fait faire le tour du propriétaire.
Les pâtes ne sont pas en reste, au blé dur ou fraiches farcies, la soupe du moment ou le mijoté du jour, seront autant d’indices, signifiant que vous n’êtes pas dans n’importe quel fast-food. On s’étonne de l’absence de l’effigie de Paul Bocuse, qui ne trone pas dans cet univers hyper moderne, mais sachez qu’il vient régulièrement aux réunions du dimanche matin, une occasion de pouvoir le rencontrer dans un environnement gourmand et décalé.
On découvre un superbe hambuger maison qui tient la corde des compliments avec ce juteux steack haché, oignons, champignons et fromage fondu, à coté, fourré dans un pain baguettine, un jambon blanc cuit au torchon, comté AOC, beurre de Normandie et salade de saison exulte de fraicheur et Le Figue et brousse de brebis, tomates miel et roquette, enfourné dans un pain ciabatta, explose de saveurs. C’est un pur bonheur.
Christophe Muller passe près de l’immense horloge. Elle symbolise que le temps de restauration fait le tour du cadran, des petits déjeuners à l’en-cas de fin de soirée, en passant par le déjeuner et la pause goûter.
Par Sandrine Kauffer
Crédit photos©SandrineKauffer