Terminologie “Le navarin” par Hervé This

“Désolé pour cette introduction un peu « savante », mais… j’en profite pour me faire plaisir en m’instruisant moi-même,” introduit Hervé This.

“Il y a en français des redondances, des pléonasmes, des périssologies, des battologies. Le pléonasme et la redondance sont des figures de styles, alors que la périssologie et la battologie sont des fautes.”


La redondance ? Une abondance de répétitions, de développements, d’ornements : « Je le dis bien haut, je l’affirme et je le proclame ».
Le pléonasme, lui, est inclut une répétition : « je l’ai vu de mes yeux ».

La périssologie, elle, est un pléonasme fautif, tel « monter en haut », « panacée universelle ». Enfin la battologie est une répétition fastidieuse des mêmes pensées sous les mêmes termes, dans deux propositions proches : « c’est très très intéressant ».

Pourquoi ces définitions ? Parce que l’on entend parfois parler de « navarin de mouton ». 
Or le navarin est un ragoût de mouton, préparé avec des navets, des pommes de terre, des carottes et des oignons. La précision « de mouton » est donc superflue, et, le plus souvent, elle est fautive. C’est donc souvent une périssologie que de parler de « navarin de mouton ».

Et le navarin d’agneau ? L’agneau étant un mouton, le plat est légitime. En revanche, ce qui serait parfaitement absurde, c’est d’oublier les navets, car « navarin » est dérivé de « navet.

Par Hervé This