Le beurre, c’est le beurre ! On part de lait que l’on baratte, et l’on obtient une masse dure qui se sépare d’un liquide, le petit lait. Et oui, le goût est essentiel : il dépend principalement de ce qu’on mangé les vaches, au point que les laits de vaches qui ont été sur des paturages d’hubac ou d’adret, plus ou moins ensoleillés, sont différents. Ah, un bon beurre !
Ce qui a conduit le législateur à définir strictement le beurre comme « un produit laitier de type émulsion eau dans la matière grasse obtenu par des procédés physiques et dont les constituants sont d’origine laitière.
Pour 100g de beurre doux (non salé) , il doit y avoir au maximum 2 grammes de matière sèche non grasse, 16 grammes d’eau, donc 82 grammes de matière grasse au minimum. Tout autre produit n’est pas du « beurre », même s’il est bon.
Le beurre fin : il contient au maximum 30 pour cent de matière première congelée ou surgelée, et pas de crème de lactosérum ; sa production est comme pour le beurre extra-fin. Le beurre A.O.C ? Le lait a une origine garantie.
Les autres types de matière grasse ne sont pas des « beurres ».
D’autre part, comme la composition de la matière grasse laitière en l’état ne permet pas toujours d’obtenir les propriétés fonctionnelles attendues pas l’industriel, les fabricants de beurre concentré ont été amenés à modifier la composition des corps gras laitiers. Les produits gras laitiers allégés peuvent être produits dans une fourchette très large de taux de matière grasse (de 10 à 62 pour cent de matière grasse).
Néanmoins, on trouve surtout sur le marché 3 types de produits :
– des trois-quarts de beurre (60-62 % de matière grasse)
– des demi-beurres dont la teneur en matière grasse est de l’ordre de 39-41 %
– des spécialités laitières à tartiner à faible teneur en matière grasse (souvent ‹ntinférieures à 25 pour cent.
Cette réglementation s’inscrit dans un contexte plus large qui est celui des corps gras jaunes tartinables définis au niveau européen (règlement CE n°1234/2007).
Et c’est parce que les dénominations sont strictes que le citoyen est protégé des malhonnêteté. Raison pour laquelle nous devons être attentifs : nous savons dans quel camp nous voulons être, n’est-ce pas ?
Par Hervé This