la salle du restaurant

L’Accalmie : de la haute-bistronomie à Tours

A peine lancée et déjà tendance. Dans l’une des plus calmes rues du Vieux-Tours (37), L’Accalmie fait recette(s) dans un créneau bistronomique au toque-niveau, à des prix on ne peut plus doux. On comprend qu’il soit prudent de réserver. Alexandra Bidault et Florent Caillet ont ouvert leur deuxième affaire, justifiée par le trop fréquent « c’est complet ! » de L’Embellie voisine (rue de la Monnaie) à Tours.

L’Accalmie : de la haute-bistronomie à Tours

C’est une de ces discrètes rues du Vieux-Tours qu’il est rare d’emprunter.

A deux minutes de la place Plum’ et des Halles, la rue de la Grosse-Tour n’était guère fréquentée que par les plus fins amateurs de cuisine italienne (Zafferano) et portugaise ( Le Douro ), avant qu’Alice Bardet et Olivier Loize n’y ouvrent leur Famille by Bardet, cautionnée par un illustre Jean.

Ces derniers ayant repris à Semblançay une “Mère Hamard” d’illustre mémoire, leur jolie salle mi-poutres mi-contemporaine était donc à vendre.

Alexandra Bidault et le chef Maxime Druet

La voilà donc achetée. Et déjà relancée, Alexandra Bidault et Florent Caillet ouvrant là leur deuxième affaire, justifiée par le trop fréquent « c’est complet » de L’Embellie voisine (rue de la Monnaie), dont le chef, Maxime Druet, règne désormais sur la cuisine ouverte de cette Accalmie de bon goût.

Formé à bonne école chez des étoilés de Courchevel et Porto-Vecchio, le jeune toqué y joue de la haute-bistronomie par excellence.

la salle du restaurant

Produits triés sur le palais, cuissons justes, assemblages et dressages convaincants : c’est du tout bon, quoique un doigt trop saucier sur certains plats.

De tartare de magret au citron vert en risotto d’asperges vertes et gambas rôties et de taboulé aux quinoa, moules et supions au pesto, l’inspiration est souvent bien troussée, jusqu’aux recettes plus exotiques, tel le filet de cabillaud et sa viennoise au sésame, citronnelle et lait de coco, servi avec des pâtes thaï.

Risotto d’asperges vertes aux gambas rôties

Les desserts assurent aussi, Lucie, la pâtissière, jouant de la sobriété tout en finesse, tant avec sa mousse légère amande-kirsch au cœur abricot, qu’avec son macaron framboise-lirchi.

Aussi affable et efficace que son père, Jean-François Bidault, dont le Léonard de Vinci affiche complet depuis des lustres, Alexandra pétille jusqu’à la fin du service, d’une cinquantaine de couverts, le sourire toujours facile : « Elle vendrait des glaces à des Esquimaux », dit d’elle le paternel.

Le Parmentier de joue de porc confite au vin rouge -DR

Les prix ? Whaou ! de rigueur, le « trois plats du jour » à 16 € du midi étant quasiment du prix coûtant.
Les autres formules (de 21 à 31 €) étant aussi d’un parfait rapport plaisir/prix. Et, ce n’est pas toujours le cas, on ne rattrape pas là sur les flacons, avec un premier sauvignon et un rouge méridional à 17 €, si si ! A moins de s’endetter (pour 25 € !) avec le plus velouté côt du Val de Loire, le Cent Visages de chez Mérieau.

Mousse amande et kirsch, cœur abricot -DR
Bref, on aura compris qu’à la rentrée, ce ne sera pas vraiment calme à L’Accalmie. Peut-être même la furie, tant l’adresse ne manquera pas d’être courue.

Texte et photos : Jean-Luc Péchinot (sauf DR)

L’Accalmie
10, rue de la Grosse-Tour
37000 Tours
02 47 39 24 83

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